13/08/2020
Dans trois semaines à peine, écoliers et étudiants retourneront en classe et, pour certains d’entre eux, retrouveront le chemin des conservatoires et écoles de musique, de danse et de théâtre.
C’est une rentrée tout à fait inédite qui se prépare et qui est placée sous le sceau de l’incertitude avec, d’un côté, celles et ceux qui, résolument optimistes, veulent croire avec le ministre de l’Éducation nationale à une rentrée « proche de la normale » et, de l’autre, des personnels et des familles inquiets, pour qui un rebond épidémique annonçant une année ponctuée de confinements locaux et/ou temporaires ne semble plus faire aucun doute !
Pas simple, il est vrai, de s’y retrouver entre les propos alarmistes tenus actuellement et avec force par des scientifiques et les plus hautes autorités de l’État, et l’annonce, il y a quelques semaines, d’un assouplissement important du protocole sanitaire, du fait de l’évolution du niveau de circulation actuelle du virus et des données scientifiques rassurantes concernant l’impact et la transmission de la Covid-19 1.
3 Doctrines et 4 scénarios
Depuis le début de la pandémie et en l’absence de traitement médical, la doctrine sanitaire du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) repose sur la déclinaison de mesures non pharmaceutiques dont les trois principales et désormais bien connues sont la distanciation physique, l’hygiène des mains (HDM) et le port du masque grand public (ou à usage médical pour les personnes à risque de forme grave) pour la population. Afin de garantir une efficacité maximale, les masques doivent être portés systématiquement par tous, dès lors que les règles de distanciation physique ne peuvent être garanties, tout en sachant que le port du masque ne dispense pas du respect d’une distanciation physique la plus grande possible et, dans tous les cas, de l’HDM.
Cette doctrine globale est complétée par des mesures environnementales relatives au nettoyage et à la désinfection des surfaces fréquemment touchées par les mains dans les milieux publics extérieurs et intérieurs et à la maîtrise de l’aération et des systèmes de ventilation/climatisation.
Dans son avis du 7 juillet 2020 2, le HCSP rappelle et synthétise les différentes doctrines précédemment publiées :
« Dans le cadre de l’évolution du niveau de circulation du virus et de la reprise progressive de l’activité en France, notamment en phase 3 du déconfinement, cet avis est complémentaire de l’avis relatif à l’adaptation des gestes barrières et de distanciation sociale dans la population générale du 24 avril 2020 (Doctrine 1), de l’avis sur l’adaptation des mesures de distanciation sociale en milieu d’hébergement collectif du 27 mai 2020 et des avis relatifs aux milieux scolaires de 10, 14 et 17 juin 2020 (Doctrine 2).3 »
Des données pédiatriques rassurantes — moindre susceptibilité des enfants et des jeunes à la Covid-19, moindre fréquence de formes graves chez ce groupe de population et des enfants moins transmetteurs que les adultes — et une situation épidémiologique qui évolue favorablement et présente une relative stabilité4, ont conduit le HCSP à proposer dans ce même avis de nouvelles recommandations (Doctrine 3) qui comportent des mesures d’assouplissement en vue, notamment, de garantir la capacité d’accueil nominale des élèves. La capacité nominale correspond à l’accueil de la totalité des élèves/étudiants en période habituelle. Ainsi, le respect de la distance physique n’est plus obligatoire s’il est impossible ou contraignant à mettre en place et qu’il ne permet pas cette capacité d’accueil nominale. Le gouvernement précise toutefois que « les espaces sont organisés de manière à maintenir la plus grande distance possible entre les élèves ». Elle est soumise au respect des autres mesures de prévention, notamment le port systématique du masque dès que possible (collège) lors de regroupement de personnes et dans les espaces clos (ex. classes, amphithéâtres, ateliers, etc.) et en veillant à ce que « les arrivées et départs [soient] particulièrement étudiés pour limiter au maximum les regroupements d’élèves et/ou de parents ».
Cela étant, « ces différentes doctrines pourront être activées en fonction de la situation épidémiologique de circulation du virus SARS-CoV-2 en France dans les différents lieux recevant du public, notamment les milieux scolaires, d’enseignement universitaire et d’accueil collectif des mineurs »5. Une situation épidémiologique dont dépend la définition de quatre scénarios par le Haut Conseil6 :
- Scénario 1 : Maîtrise de l’épidémie avec quelques clusters sous contrôles maîtrisés. Situation actuelle ;
- Scénario 2 : Cluster(s) critique(s) obligeant à des mesures locales ;
- Scénario 3 : Reprise à bas bruit de l’épidémie ;
- Scénario 4 : Reprise nationale de l’épidémie avec coefficient de reproduction effectif >1,5.
Ainsi, selon ce nouveau protocole sanitaire de rentrée pour les écoles, les collèges, les lycées ainsi que les universités7 qui repose sur les recommandations (doctrine 3) du Haut Conseil de la santé publique, à la date du 7 juillet :
- La distanciation physique n’est plus obligatoire dans les espaces clos8 ;
- Pas de distanciation physique dans les espaces extérieurs (mais les plus de 11 ans doivent porter un masque) ;
- Le port du masque n’est plus obligatoire pour les personnels pendant les cours à l’école maternelle (ou lorsqu’ils sont à une distance de plus d’un mètre à l’école élémentaire, au collège et au lycée) ;
- La limitation du brassage des élèves n’est plus obligatoire, y compris dans les transports scolaires (mais les collégiens et lycéens doivent porter un masque lors des déplacements dans l’établissement scolaire, ou lorsque la distanciation ne peut être garantie dans les transports).
- Le nettoyage désinfectant des surfaces « les plus fréquemment touchées par les élèves et personnels » sera réalisé « au minimum une fois par jour », tout comme le « nettoyage des sols et des grandes surfaces ».
- La mise à disposition d’objets partagés est possible au sein d’une même classe ou d’un même groupe constitué (ballons, jouets, livres, jeux, journaux, dépliants réutilisables, crayons, etc).
Le mot d’ordre de ce nouveau protocole a le mérite de la clarté, l’assouplissement de l’ensemble des règles ayant pour objectif premier de rendre possible la reprise de l’ensemble des élèves dès la rentrée scolaire et, à moins d’un brutal changement de contexte sanitaire, cette version devrait être la dernière d’ici la rentrée » indique-t-on du côté du ministère de l’Éducation nationale9.
De son côté, le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation préconise également, dans une circulaire publiée le 6 août10, une plus grande souplesse pour la rentrée universitaire avec, notamment « le maintien d’une distanciation physique de 1 mètre entre individus côte à côte ou face à face, ou d’un siège entre individus assis », faute de quoi les étudiants devront systématiquement porter un masque.
=> À consulter : 4 tableaux de synthèse des principales mesures de la doctrine du HCSP (Avis du 7 juillet 2020) :
Tableau_01 Synthèse des principales adaptations des mesures des doctrines du HCSP pour les établissements recevant du public et les établissements scolaires et universitaires, en fonction des différents scénarios.
Tableau_02 Synthèse des principales mesures de la doctrine du HCSP en fonction du cycle scolaire.
Tableau 03 Synthèse des principales adaptations des mesures de la doctrine du HCSP pour la rentrée universitaire de septembre 2020.
Tableau 4 Synthèse des principales mesures de la doctrine du HCSP pour l’accueil collectif des mineurs (avec ou sans hébergement).
Existe-t-il un plan B ?
Comme on vient de le voir, le scénario de référence pour la prochaine rentrée scolaire s’inscrit de façon très déterminée dans un cadre sanitaire normal, n’impliquant pas de restrictions d’accueil des élèves et de fonctionnement des écoles, collèges et lycées.
Pour autant, une deuxième circulaire relative au Plan de continuité pédagogique, afin de se « préparer dans l’hypothèse d’une circulation active du virus sur tout ou partie du territoire à la rentrée ou au cours de l’année scolaire 2020 » a été mise en ligne tout récemment sur le site du ministère de l’Éducation nationale. Comme l’indique ce texte, « l’enjeu majeur pour la prochaine rentrée scolaire, dans l’hypothèse où les conditions sanitaires imposeraient localement la mise en œuvre d’un protocole restreignant les capacités d’accueil, est de permettre une rentrée en présentiel de tous les élèves avec un nombre de jours d’enseignement présentiel le plus élevé possible, tout en assurant leur sécurité et celle des personnels ».
Ce plan prend en compte l’éventualité d’une reprise de la circulation active du virus sur tout ou partie du territoire à la rentrée scolaire 2020 et envisage deux hypothèses :
Hypothèse 1 : si des règles sanitaires plus strictes, entrainant une réduction des capacités d’accueil, notamment du fait des règles de distanciation, étaient appliquées en cas de circulation active du virus. Dans ce cas, tous les élèves doivent avoir accès à des cours en présentiel chaque semaine, même si cette période de cours peut ne pas forcément correspondre à l’ensemble du temps scolaire, et leur présence est obligatoire. Deux publics prioritaires sont ciblés : les enfants en situation de handicap, et les enfants en classes de CP- CE1 dédoublés, qui devront être scolarisés à temps plein.
Hypothèse 2 : en cas de circulation très active du virus, localisée, nécessitant la fermeture des écoles, collèges et lycées sur une zone géographique déterminée. Dans ce cas, l’intégralité de l’enseignement devra être assuré en distanciel, et pour éviter les situations de retard et de décrochage scolaire, les enseignants sont invités à maintenir le lien avec les élèves en les contactant chaque semaine pour faire le point sur leurs difficultés. L’accent devra être mis sur le partage des contenus au sein des établissements, et l’aide aux parents pour le suivi du travail des élèves.
Diverses fiches pratiques, accessibles sur le site du ministère de l’Éducation nationale, donnent le détail des actions à mettre en œuvre pour permettre une organisation adaptée selon l’hypothèse éventuellement retenue.
Et pour les conservatoires ?
Créés à l’initiative des collectivités territoriales, les conservatoires constituent des services publics administratifs facultatifs qui relèvent pleinement de la responsabilité des communes ou de leurs regroupements. La prévention du risque de contamination à la Covid-19 relève des obligations de l’employeur public en matière de protection de la santé et de la sécurité. A ce titre, les collectivités mettent en œuvre les principes généraux de prévention des risques conformément aux dispositions réglementaires de prévention des risques biologiques définie aux articles R. 4421-1 à R. 4427-5 du Code du travail, complétés par les dispositions qui figurent dans le décret n°2020-860 du 10 juillet 2020 et dont certaines concernent tout particulièrement les écoles, collèges, lycées, ainsi que les établissements d’enseignement artistique. Les établissements peuvent se référer à la nouvelle version (3 août 2020) du protocole national de déconfinement11 pour les entreprises publié par le ministère du travail et qui assouplit, lui aussi, les règles applicables sur les lieux de travail et facilite le retour à la normalité de l’activité économique, tout en respectant les règles sanitaires actuelles fixées par le HCSP12.
Du plan de continuité d’activité (PCA) au plan de reprise d’activité (PRA)
Dès le début de la crise sanitaire, les collectivités ont eu à faire face au double enjeu de la continuité de leurs missions de service public et de la protection de leurs agents. Ainsi, à l’annonce du confinement, elles déployèrent leur plan de continuité d’activité (PCA), un outil de gestion de crise et d’organisation qui visait à permettre de répondre aux enjeux de sécurisation de la population et au maintien des missions essentielles du service public local. Les conservatoires ayant été, pour leur très grande majorité, fermés dès l’annonce du 17 mars, l’essentiel de leur « PCA » a porté sur la continuité pédagogique, à l’instar de l’Éducation nationale.
A compter du 11 mai, suite à la présentation du plan de déconfinement national par le Gouvernement le 28 avril, une levée progressive et contrôlée du confinement a été mise en œuvre. Après une seconde phase de déconfinement le 2 juin, la phase 3 a été engagée le 22 juin. Ce plan s’articulait autour de trois axes : « protéger, tester, isoler » et laissait le choix — principe de libre administration oblige — aux collectivités locales de se prononcer, selon les situations rencontrées dans le cadre de l’élaboration et mise en œuvre de leur plan de reprise d’activité (PRA). On l’a presque oublié, tant les évènements se succèdent rapidement, ce plan de « reprise » d’activité constitua moins une véritable reprise du travail qu’une nouvelle phase de la continuité, sous fortes contraintes, des missions de service public. En effet, la pandémie sévissait encore, les agents fragiles devaient être protégés et, surtout, les modalités de reprise effective de la scolarité des enfants faisaient alors peser de lourdes incertitudes sur la disponibilité des parents d’élèves qui sont aussi des agents territoriaux.
Du côté des conservatoires, cette reprise fut très chaotique, en l’absence d’une parole claire de l’État et d’un changement de pied très déstabilisateur, tant pour les responsables que pour les équipes pédagogiques de ces équipements ! En effet, le décret n°2020-548 du 11 mai 2020 disposera dans un premier temps que les conservatoires ne pouvaient rouvrir leurs portes pour leurs activités extrascolaires et de formations diplômantes…, à l’exception de l’organisation d’épreuves de concours ou d’examens (voir ces deux billets 01et 02), avant d’être démenti par celui du 31 mai 2020 (n°2020-663) autorisant cette fois-ci l’ouverture complète au public (avec une limite quant au nombre d’élèves) des établissements d’enseignement artistique mentionnés au chapitre Ier du titre VI du livre IV de la deuxième partie du code de l’éducation et les établissements d’enseignement de la danse mentionnés au chapitre II du titre VI du livre IV de la deuxième partie du code de l’éducation.
De fait, seul un petit nombre de conservatoires a pu reprendre au courant du mois de juin et, lorsqu’elle pu avoir lieu, cette reprise ne fût que très partielle dans la plupart des cas.
La rentrée de septembre constituera donc, pour la plupart des établissements, le véritable « top départ », après une interruption qui aura duré près de six mois et il est fort probable que beaucoup de collectivités ne disposent pas, à ce jour, d’un plan de reprise des activités spécifique à leur conservatoire.
Un protocole spécifique ?
Les conservatoires, lorsqu’il sont de statut public, sont placés sous l’autorité directe des collectivités et l’État ne peut se prévaloir que du contrôle pédagogique des établissements classés (CRR/CRD/CRC-CRI), conformément à l’article L. 216-2 du Code de l’éducation13. Cela étant, l’ensemble des conservatoires publics relèvent bel et bien du Code de l’éducation14 et sont reconnus de plein droit. Par ailleurs, l’avis du HCSP du 7 juillet, bien que concernant plus particulièrement les milieux scolaire, universitaire et d’accueil collectif des mineurs, précise néanmoins qu’il peut aussi s’appliquer plus généralement aux différents lieux recevant du public et, à ce titre, concerner également les structures privées œuvrant dans le secteur de la pratique artistique.
Aussi et selon le principe d’homologie avec l’Éducation nationale, il parait assez logique, dans un premier temps, de transposer les préconisations qui figurent dans le protocole sanitaire de la rentrée scolaire et de se baser sur le niveau de doctrine retenu à ce jour, à savoir la doctrine 3 dont l’objectif, rappelons-le, est de permettre le retour de l’ensemble des élèves lors de la reprise de septembre.
Cela étant, à la différence des écoles, collèges et lycées qui fonctionnent, pour l’essentiel de leurs activités, en groupe classe et avec des élèves appartenant à des tranches d’âges bien délimitées (3-6, 7-10, 11-15, 16-18 ans), les conservatoires accueillent des élèves de 4 à 85 ans et dans des configurations très diversifiées (cours individuels, cours collectifs, pratiques collectives, musiciens, danseurs et comédiens). De même, et à la différence encore de l’Éducation nationale, leurs attentes comme celles de leurs familles sont également très variées, de l’activité de loisir éducatif à une demande plus exigeante d’accompagnement d’une pratique artistique pouvant aller jusqu’à l’enseignement supérieur. S’ajoute à cela et très souvent, un foisonnement de projets d’action culturelle (auditions, concerts, spectacles, …) qui brassent un public nombreux.
Enfin, on ne peut ignorer ce qui se passe du côté du spectacle vivant — côté scène comme côté salle — où concerts et répétions sont à l’arrêt depuis le 17 mars, où les interrogations ne manquent pas et où l’horizon déjà très sombre des artistes ne fait que s’obscurcir encore avec, notamment, ce dernier revirement de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, revenant sur l’autorisation pour le 15 août – sous certaines conditions – des rassemblements de plus de 5000 personnes qui est remise sine die15.
Aussi, il parait à ce stade indispensable d’approfondir la réflexion afin de mesurer les écarts éventuels qui pourraient exister entre le protocole dédié aux établissements scolaires et universités et certaines particularités propres au secteur du spectacle vivant.
Éléments de méthode
Comme cela a été évoqué ci-dessus, la doctrine sanitaire du HCSP repose sur la déclinaison de mesures non pharmaceutiques – les fameux « gestes barrières » –, complétées par des mesures environnementales. Lorsqu’il n’est pas possible d’éliminer totalement un danger, comme cela est le cas pour un certain nombre de situations de travail dans le contexte épidémique actuel, il convient de prendre des mesures de protection ou de réduction des risques comprennent différentes familles de mesures16.
- Les mesures techniques, pour diminuer les risques liés à la situation de travail des personnels ;
- Les mesures organisationnelles. Le but est ici d’adapter les procédures de travail pour réduire ou minimiser l’exposition à un danger ;
- La mise en œuvre de pratiques favorisant la sécurité au poste de travail afin de réduire la durée, la fréquence ou l’intensité de l’exposition à un danger, en intégrant là encore les « gestes barrières » ;
- Et, en dernier lieu, le recours à des équipements de protection individuelle (EPI).
Il faut souligner l’importance de mettre en place toutes ces mesures pour atteindre un niveau de protection global satisfaisant, car aucune des dispositions prises en application de ces principes ne constitue une mesure efficace à elle seule.
Tel pourrait être l’objectif de la réflexion permettant de compléter le protocole sanitaire de l’Éducation nationale au vu des spécificités de l’enseignement artistique.
À suivre !
Le prochain billet tentera d’apporter quelques éléments spécifiques aux pratiques artistiques (danse, musique et théâtre) en prenant appui sur un certain nombre d’études dont certaines ont été traduites sur ce blog et qui, pour faire court, tendent à montrer, notamment, que l’émission de gouttelettes ne semble, en définitive, porter pour le chant et les instruments à vent que sur des distances très légèrement supérieures à celles de la parole et qu’une peur irrationnelle s’est installée dès le début de la pandémie vis à vis des instruments à vents ou de la pratique chorale, suite à la médiatisation de quelques cas d’infection au tout début de la crise sanitaire et à d’importantes confusions quant aux modes de propagation du virus.
Enfin, n’oublions pas que pour certains scientifiques, et non des moindres, l’épidémie semble être derrière nous ; ces tous deniers jours sont particulièrement troublants lorsque l’on considère les propos très anxiogènes tenus par les plus hautes autorités de l’État, alors que les chiffres officiels tendent à démontrer de façon évidente, qu’au vu de la létalité actuelle, on ne peut plus parler d’épidémie…
Incertitude du « rebond »… ?
NB : Je suis preneur d’informations (via formulaire contact du blog) portant plus particulièrement sur la danse et la théâtre, deux spécialités particulièrement absentes dans les communications et recherches du moment.
Cet article est mis à disposition selon les termes de la licence http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/deed.fr (Attribution / Pas d’utilisation commerciale / Partage dans les mêmes conditions)
- COVID-19 : informations et recommandations pour les établissements scolaires, les personnels et les familles, site du ministère de l’Éducation nationale, consulté le 10 août 2020.
- Avis du 7 juillet 2020 du Haut Conseil de la santé publique relatif à l’adaptation des mesures concernant les différentes doctrines à appliquer dans les milieux scolaire et universitaire, et pour l’accueil collectif des mineurs selon l’évolution de la circulation du virus SARS-CoV-2 dans le cadre de la préparation à la rentrée de septembre 2020.
- ibid. p. 2
- Santé publique France (SpF) COVID-19 ; Point épidémiologique hebdomadaire du 2 juillet 2020.
- Avis du 7 juillet 2020 du Haut Conseil de la santé publique relatif à l’adaptation des mesures concernant les différentes doctrines à appliquer dans les milieux scolaire et universitaire, et pour l’accueil collectif des mineurs selon l’évolution de la circulation du virus SARS-CoV-2 dans le cadre de la préparation à la rentrée de septembre 2020.
- Avis n°7 du Conseil scientifique Covid-19 – 2 juin 2020 4 Scenarios pour la période post-confinement. Anticiper pour mieux protéger, Disponible sur https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_conseil_scientifique_2_juin_2020.pdf, consulté le 27 juillet 2020.
- Cet avis concerne plus particulièrement les milieux scolaire, universitaire et d’accueil collectif des mineurs mais peut aussi s’appliquer plus généralement aux différents lieux recevant du public.
- « Dans les établissements d’enseignement relevant des livres IV et VII du code de l’éducation, à l’exception de ceux mentionnés au deuxième alinéa, l’observation d’une distanciation physique d’au moins un mètre ou d’un siège s’applique, entre deux personnes lorsqu’elles sont côte à côte ou qu’elles se font face, uniquement dans les salles de cours et les espaces clos et dans la mesure où elle n’affecte pas la capacité d’accueil de l’établissement. »
Décret n° 2020-911 du 27 juillet 2020 modifiant le décret n° 2020-860 du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les territoires sortis de l’état d’urgence sanitaire et dans ceux où il a été prorogé. - Dans un entretien donné à France Bleu le 5 aout, le président du Conseil scientifique, JF Delfraissy annonce que de nouvelles mesures pour la rentrée sont en préparation avec le retour de la distanciation…!
- Orientations pour les opérateurs du MESRI relatives à la préparation de la rentrée universitaire 2020 (à la date du 6 août 2020).
- Le protocole national de déconfinement, publié le 3 mai par le ministère du Travail et mis à jour le 24 juin et le 3 août, accompagne l’ensemble des entreprises et des associations dans la reprise de leur activité tout en leur permettant d’assurer la protection sanitaire des salariés. Il est à ce jour le document de référence en matière de prévention de la santé des travailleurs face au risque sanitaire de la COVID-19.
- À noter, cependant, que selon ce document , si le télétravail n’est plus la norme, il reste une solution à privilégier dans le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle, y compris alternée (p.5).
- L’État procède au classement des établissements en catégories correspondant à leurs missions et à leur rayonnement régional, départemental, intercommunal ou communal. Il définit un schéma national d’orientation pédagogique dans le domaine de l’enseignement public spécialisé de la musique, de la danse et de l’art dramatique ainsi que les qualifications exigées du personnel enseignant de ces établissements et assure l’évaluation de leurs activités ainsi que de leur fonctionnement pédagogique. Il apporte une aide technique à l’élaboration du contrat de plan mentionné à l’article L. 214-13 et des schémas prévus au présent article. Il coordonne, au plan régional ou interrégional, l’organisation des examens du diplôme national prévu au présent article et délivre ledit diplôme.
- chapitre Ier du titre VI du livre IV de la deuxième partie du code de l’éducation et les établissements d’enseignement de la danse mentionnés au chapitre II du titre VI du livre IV de la deuxième partie du code de l’éducation.
- Décret n° 2020-1035 du 13 août 2020 modifiant le décret n° 2020-860 du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les territoires sortis de l’état d’urgence sanitaire et dans ceux où il a été prorogé et qui dispose que Le décret n° 2020-860 du 10 juillet 2020 est ainsi modifié :
1° Au premier alinéa du V de l’article 3, les mots : « jusqu’au 31 août 2020 » sont supprimés. - Ce paragraphe est extrait de la note d’appui scientifique et technique révisée de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail du 5 juin 2020 (ANSES).
13 Comments
Cher Nicolas, tu es exceptionnel ! Merci pour ce travail remarquable et partagé, une vraie référence pour nous tous.
Gagnat
Merci à toi pour ce retour ! 🙂
Nicolas Stroesser
Merci beaucoup pour ce travail de veille et de synthèse.
Si j’en trouve, je vous partagerai mes infos concernant la pratique du théâtre.
Laurence Martineau Deguilhem - professeur de théâtre
Très volontiers, merci !
Nicolas Stroesser
Bonjour et merci pour tout ce travail et vos réflexions
Pour la danse texte d’aide à la reprise pout la danse et le cirque disponible sur le site du Cnd .
Je peux vous l’envoyer si vous voulez.
Fabienne zanati
Zanati
Merci, j’ai ce document qui émane du ministère de la Culture mais qui est très tourné vers les compagnies professionnelles.
Nicolas Stroesser
Cher Nicolas, toute ma gratitude pour ton travail formidable et ta persévérance. Amitiés
Eric Trémolières
Merci Eric et au plaisir de se revoir !
Nicolas Stroesser
Merci pour toutes ces infos.
Avez-vous des renseignements sur l’aération des salles de cours notamment si les fenêtres ne s’ouvrent pas ?
Merci
Simon
Merci Nicolas pour ce travail d analyse et cette synthèse. Bien à toi.
Causin Francoise
Merci beaucoup pour tout ce travail de veille, de traduction, de synthèse et j’en passe !
D. PREVOT
Bonjour, merci pour votre travail de veille et de décryptage qui nous apporte à tous une aide très précieuse.
Concernant un protocole pour la danse, il y a le site de la fédération française de la danse, posté le 25 juin dernier (ffdanse.fr rubrique actualités).
En espérant qu’il pourra vous aider.
Cordialement
Olivier
Merci beaucoup pour cette Synthèse et ce partage!
Karen Enrech