Jouer, vibrer, résonner. Musiciens intervenants : des artistes-pédagogues à l’écoute de leur territoire

À l’initiative conjointe du Conseil national des Centres de formation de musiciens intervenants (CN-CFMI), de la Fédération nationale des musiciens intervenants (FNAMI) et de l’association Conservatoires de France (CdF), un projet éditorial a vu le jour il y a deux ans en vue de mettre en lumière le métier de musicien intervenant.

Un métier qui repose sur des fonctions essentielles et qui ne sont pas du seul ressort des « dumistes », loin s’en faut ! En effet et alors même que l’éducation artistique et culturelle (EAC) constitue un axe central pour les établissements d’enseignement artistique et bien que, comme le rappelle le ministère de la Culture dans une circulaire du 10 mai 2016, l’enseignement artistique spécialisé demeure l’une de ses composantes fondamentales, il n’en demeure pas moins que ces fonctions relèvent bien de la responsabilité de tous les enseignants artistiques, au sens large.

Ainsi en atteste très clairement l’article L.911-6 du code de l’éducation qui s’applique à l’ensemble des membres du cadre d’emplois des ATEAP1, ou encore, de façon plus générale cette fois, cet extrait de l’article L.216-2 du même code :
“Leur mission [i.e. des enseignants] est également la formation des amateurs et le développement de leur pratique ; à ce titre, ces établissements peuvent apporter, avec leurs enseignants, leur concours aux actions conduites en matière d’éducation artistique et culturelle.”

À cet égard, il est vrai que la nouvelle version (en cours d’élaboration) du schéma d’orientation pédagogique proposée par le SICA2 ne manque pas d’interroger puisque l’EAC ne fait l’objet que d’une seule et unique occurrence3 dans un document de 110 pages et que la notion de musicien « intervenant » en est même totalement absente ! On notera que dans ce même texte, les titulaires du DUMI ne sont convoqués que “Dans le cas où un éveil transversal n’est pas mis en place” car alors, “la présence d’un musicien multi- instrumentiste – tels les titulaires d’un DUMI – est recommandée pour conduire un éveil en danse. Il en va de même pour la phase d’initiation.”

Une vision pour le moins très réductrice de ce métier que les personnes concernés apprécieront !

Jusqu’au 15 mai prochain, d’une souscription au tarif préférentiel de 10 € au lieu de 15 € (prix de vente public à partir du 16 mai 2023).

  1. Article 3 du décret n° 2012-437 du 29 mars 2012 portant statut particulier du cadre d’emplois des assistants territoriaux d’enseignement artistique.
  2. Service de l’inspection de la création artistique
  3. « Acteur majeur de l’éducation artistique et culturelle (EAC), le conservatoire déploie un champ de compétences larges applicables, au-delà de son cœur d’activité qu’est l’enseignement artistique, aux sphères éducatives, culturelles et sociales, notamment. Il cultive en particulier une compétence dans la recherche pédagogique et didactique, dans le croisement des publics, dans la construction de l’individu, dans la consolidation des liens intergénérationnels et de la cohésion sociale. » SOP, Document en date du 8 mars 2023, p.7.

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